“La Vorágine”, série “100 % colombienne” sur le génocide d’ethnies amazoniennes

Ce 24 juillet, la plateforme Max a dévoilé “La Vorágine”, adaptation en série du grand roman colombien éponyme, publié par José Eustasio Rivera en 1924. À travers l’aventure d’Arturo Cova et d’Alicia, l’œuvre donne à voir un épisode méconnu du début du XXᵉ siècle, quand l’exploitation du caoutchouc a justifié la mise en esclavage meurtrière d’ethnies amazoniennes. La presse colombienne est enthousiaste.
“Avant d’être tombé amoureux d’une femme, j’ai joué mon cœur au hasard et la violence l’a emporté.” C’est par cette phrase énigmatique que commence l’un des plus importants romans de littérature colombienne : La Vorágine, de José Eustasio Rivera (paru en 1924 et traduit en français dix ans plus tard par Georges Pillement), dont l’adaptation télévisée enthousiasme l’ensemble de la presse colombienne. D’abord diffusée sur les chaînes nationales colombiennes, la série est disponible sur HBO Max à partir de ce jeudi 24 juillet.
Réalisée par Luis Alberto Restrepo, la série suit les aventures d’Arturo Cova, un jeune poète idéaliste de Bogota qui s’enfuit avec Alicia, une femme de la haute société qui refuse de se soumettre à un mariage arrangé et avec laquelle il entretient une relation interdite.
“Mais leur cavale romantique dans les grandes plaines orientales [de la Colombie] va bientôt se transformer en cauchemar”, à mesure qu’ils s’aventurent en Amazonie et découvrent avec horreur la fièvre du caoutchouc qui sévit dans toute la région amazonienne et justifie la réduction en esclavage les Amérindiens, résume sur son site Canal Capital.
À sa parution il y a un siècle, cet aspect du livre fit scandale. Car, comme le souligne la revue d’art contemporain
Courrier International